« Certaines traversées nous marquent pour toujours », écrit Jean-Claude Le Coz, qui après des débuts dans la vie sous le signe de la prison, a connu un acquittement tardif puis a consacré sa vie aux bateaux.
Un roman vrai, sincère, impressionniste, sur la réalité de la vie carcérale.
Instant chaviré est le roman de la détention, telle que la découvre un jeune délinquant qui y fait « ses premiers pas » et nous raconte des « petites scènes de la vie ordinaire en prison ». Mises bout à bout ces scènes et leur cortège de seconds rôles truculents, décalés, menteurs, crapules ou naïfs, deviennent un récit aux forts accents de sincérité qui révèlent un personnage, ses erreurs et son histoire, sa quête également d’un acquittement illusoire. Le style est impressionniste, poétique, la réalité crue, parfois cocasse.
Les histoires que s’inventent les détenus pour justifier leur présence derrière les barreaux, ou pour la supporter, oscillent entre fantasme, mensonge et triste réalité. La prison déshumanise, mais elle fait également ressortir toute l’humanité, bonne et mauvaise, de ceux qui s’en sont placés à la marge.